DavidAmaral_dAM_Urs Plangg003 Urs Plangg, «Iconoclasme(s) II», 2016, divers matériaux, dimensions variables | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs Plangg001 Urs Plangg, vue de l’exposition | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs Plangg002 Urs Plangg, vue de l’exposition | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg006 Urs Plangg, vue de l’exposition | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg005 Urs Plangg, «Iconoclasme(s) I», 2016, divers matériaux, dimensions variables | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg004 Urs Plangg, vue de l’exposition | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg007 Urs Plangg, «YESNO (das IstistNicht-Simultan)», 2010-2013, fusain sur carton enduit de blanc, 80 x 110 cm | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg008 Urs Plangg, vue de l’exposition dans l’atelier Anne Blum | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg011 Urs Plangg, vue de l’exposition dans l’atelier Anne Blum | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg010 Urs Plangg, vue de l’exposition dans l’atelier Anne Blum | © photo David Amaral
DavidAmaral_dAM_Urs_Plangg009 Urs Plangg, «Six courbes liées», 2011, gris de Payne sur fond blanc sur toile, 152,5 x 205 cm| © photo David Amaral
Urs Plangg, « Croix mobile en boîte», 1993, bois et toile militaire, ca. 30 x 155 x 159 cm

17.7. - 28.8.2016

Urs Plangg – Iconoclasme(s)

Exposition en deux volets:
> dAM, place du Bourg 5
> Atelier Anne Blum, route de Vaulion 26

 

Actif à Burgdorf (BE), Urs Plangg (*1933 Winterthur) est un artiste solitaire ayant longtemps vécu sur l’île grecque de Santorin à la manière d’un ermite. Imprégné de philosophie antique et de sagesse orientale, son art – objets, installations, dessins, peintures, écrits poétiques – puise également aux sources de la culture contemporaine: dada, surréalisme, abstraction, arte povera, art conceptuel. Cet éclectisme apparent est la signature  de ce chercheur dont l’œuvre se déploie sous forme d’«exercices artistiques» («Kunstübung» selon Plangg), à la manière d’une ascèse existentielle profondément cohérente et non dépourvue d’humour: à travers la pratique de l’art, Urs Plangg va à l’essentiel, expérience vitale conçue comme «simultanéité de l’être et du néant», révélée par exemple dans YESNO (das IstistNicht-Simultan), présenté à dAM.

 

L’exposition Iconoclasme(s), conçue en deux volets, propose deux ensembles d’œuvres caractéristiques réunies à cette occasion. A dAM tout d’abord, trois dispositifs d’objets fragiles et surannés posés directement au sol – Iconoclasme(s), Croix mobile en boîte et Traces de scie – révèlent d’humbles vestiges d’un art autrefois en gloire. Ils gisent là comme si l’iconoclasme du «temps [qui] fuit» – devise de Romainmôtier – en avait rabattu la superbe. Ils existent encore à peine, comme cette Croix mobile en boîte, constituée de pièces en bois articulées, évoquant à la fois une Croix abattue et un Jeu de dés.

 

A l’Atelier Anne Blum, l’exposition présente entre autres un ensemble de trois peintures monumentales et leurs études correspondantes, ainsi qu’une vitrine intitulée Parfum égyptien suggérant les reliques d’un sarcophage surréaliste. Les peintures figurent, sur fond blanc, des principes formels de compositions épurées – boucles, spirales, dédoublements – renvoyant à des archétypes cosmogoniques, des «cosmogrammes», comme Urs Plangg les nomme, synthétisant une philosophie de vie basée sur les fondements paradoxaux de l’être et du néant. Pour finir, une vitrine et un dessin évoquent le penseur indien Jiddu Krishnamurti. [AdA]

 

Radio RTS Espace 2 (Daniel Robellaz), Alberto de Andrés à propos de l'exposition d'Urs Plangg «Iconoclasme(s)», 18.7.2016