ST_env1999 Alain Huck, «S.T.», c. 1999, encre d’imprimerie, boîte en plastique, bois peint
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, vue de l’exposition | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, au sol «Addition de l’homme aux bêtes», 2014, fougères et plastique | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, vue de l’exposition, 2014 | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, vue de l’exposition, 2014 | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, vue de l’exposition, 2014 | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, «S.T. Tu ( ) moi, Oh/sous-bois», 1985 et «Hommage à Thomas Bernhard», 2013 | © David Amaral
AlainHuck_RomainMotier Alain Huck, «Dépistage / Elimination / Viens!», 1992, et «S.T. peinture gelée», 1985 | © David Amaral
Alain_Huck Photo © Alain Huck

20.9. - 14.12.2014

Alain Huck – Addition de l’homme aux bêtes

Travaux 1985–2014

20.9.2014, 21 h: lecture par Julia Perazzini de courts extraits de romans d’António Lobo Antunes, Thomas Bernhard, Kenzaburô Ôé, Arno Schmidt et Yûko Tsushima.

 

Addition de l’homme aux bêtes, tel est le titre poétique et inquiétant de l’exposition d’Alain Huck à Romainmôtier. Cette présentation, de nature rétrospective comme l’indique le sous-titre Travaux 1985–2014, n’est cependant pas organisée selon une logique chrono-muséographique. Ce serait trop simple, et ce n’est pas la vocation du lieu, dont les dimensions réduites, par ailleurs, n’autorisent pas un tel projet explicatif. L’accrochage, organique, obéit à des enjeux intimes, à des raisons liées à la conscience et au sentiment, à vif, de celui qui se retourne – au fil de la falaise d’une vie – pour envisager provisoirement le chemin parcouru, c’est-à-dire, lui donner un visage en se souvenant des absents, des décrochés.

 

Dans son plan d’exposition, indépendant de toute chronologie, Alain Huck a réservé la paroi de gauche en entrant à des travaux évoquant « Le chant des natures », la paroi du fond, au « Souffle des âmes », tandis que la paroi de droite est centrée sur « Le cri de l’animal » ; le décrochement près de la vitrine répond au « Silence des horizons ». L’objet central, une couche de fougères sèches ayant gardé l’empreinte d’un chat endormi, est appelé emblématiquement Addition de l’homme aux bêtes.

 

Nature, pulsion, souffrance, blessure, conscience, instinct, délire, esprit, tels sont les fils thématiques des entrelacs tissés par l’imaginaire d’Alain Huck, entre 1985 et 2014, présentés ici dans des pièces intenses, de petites dimensions, aux techniques singulières. La trame de fond de l’exposition est tendue par quelques uns des écrivains préférés de l’artiste : António Lobo Antunes, Thomas Bernhard, Kenzaburô Ôé, Arno Schmidt et Yûko Tsushima, dont les textes pulsants font l’objet d’une lecture par la comédienne Julia Perazzini à l’occasion de l’inauguration. (AdA)