INSTANTS-Bild 2a-zugeschnitten 2572x3524px Hannes Schüpbach, « Instants », 2012, photogramme
INSTANTS1 Hannes Schüpbach, « Instants », 2012, photogramme
INSTANTS3 Hannes Schüpbach, « Instants », 2012, photogramme
INSTANTS2 Hannes Schüpbach, « Instants », 2012, photogramme

24.5.2014, 20h30

Hannes Schüpbach et Joël-Claude Meffre – Instants

Lecture, projection et présentation de la publication

« On voit naître et s’éclipser les images comme des instants

« qui s’installent et s’enracinent en nous.

[…]

« Tracés de mémoire ouverts comme des sentiers.

« On ne saurait connaître les directions. Ils vont, ils sont là.

« Le long de ce trajet, se dévoilent les êtres et les choses, pour aussitôt
« laisser place à d’autres êtres, d’autres choses.

« Ainsi va le film comme un sentier qu’on aborde et qu’on traverse
« et qu’on quitte, si l’on veut. »

Joël-Claude Meffre

 

Hannes Schüpbach est un artiste plasticien reconnu pour ses films silencieux, telles des pensées en images. Joël-Claude Meffre est un poète de la spiritualité, inquiet notamment de l’ordre et du désordre dans la nature. Dans Instants, qu’ils partagent, les deux auteurs proposent une lecture et une projection qui, respectivement, interrogent et mettent en œuvre la notion d’instant, dans une relation étroite entre texte et film.

 

Au cours du printemps et de l’été 2011, Hannes Schüpbach a réalisé ses prises de vue cinématographiques in situ dans les paysages de Provence, où réside Joël-Claude Meffre, qui est également archéologue. Comme dans ses films antérieurs (notamment L’Atelier, 2007), le cinéaste y poursuit les mouvements propres aux éléments de la nature. Il cherche à montrer comment ses composantes se reflètent dans les instants vécus, intégrant à la fois univers matériel et pensée créatrice.

 

Le film Instants (2012), conjugué au texte éponyme de Joël-Claude Meffre (2013), n’aurait pu voir le jour sans l’intérêt commun des deux auteurs pour les jeux de la mémoire ainsi que pour ceux des images en mouvement ou arrêtées momentanément. L’échange est rendu sensible à travers le geste de l’écriture qu’enregistre le film, et qui inspire au cinéaste des images qui mettent en évidence la notion d’instant. Réciproquement, l’échange a aussi lieu grâce aux réflexions de l’écrivain qui déploie ses pensées en tenant compte de la qualité instantanée de l’image cinématographique – image donnant à voir les faits extérieurs selon un point de vue et un rythme tout à fait personnels.

 

Joël-Claude Meffre écrit des textes évoquant un monde de correspondances où s’entrelacent les hommes, les animaux et les paysages (notamment dans son récit Tique, paru en 2010). Dans les films de Hannes Schüpbach, on retrouve les mêmes entrelacs, succession d’instants qui se lient et se délient selon une pensée visuelle dans laquelle cristallisent de multiples strates de signification.

 

La manifestation est aussi l’occasion de présenter la publication Instants, avec une introduction de Marco Baschera, carnet de 72 pages brochées, reproductions en n/b et en couleur, 21 x 30 cm, trilingue (français/ allemand/anglais), 650 ex. dont 200 ex. avec DVD. Berlin, Revolver Publishing. Date de parution: février 2014.

 

Programme

  • Lecture du texte Instants (20 min. environ) par Joël-Claude Meffre
  • Projection du film Instants (16mm, 16 min.) par Hannes Schüpbach
  • Entretien avec Joël-Claude Meffre et Hannes Schüpbach
  • Discussion publique