_The_Musical_Party__by_Johannes_Voorhout Johannes Voorhout, «Concert avec Johann Adam Reincken au clavecin et Dietrich Buxtehude à la viole de gambe», 1674, huile sur toile, 125 x 190 cm, Museum für Hamburgische Geschichte
IMG_2615 Clavecin anonyme allemand, c. 1700
IMG_1637 Détail des claviers
IMG_2614 Clavecin anonyme allemand, c. 1700

21.4.2024, 17h

Allemande d’Amour

Œuvres de Dietrich Buxtehude, Georg Böhm et Johann Sebastian Bach

Patrick Missirlian, clavecin anonyme allemand, c.1700

Places limitées, réservations: contact@espacedam.ch
Collecte, prix indicatif minimum: 40 frs.

 

Programme
(Introduction au programme en début de concert)


Dietrich Buxtehude (c. 1637-1707)

  • Prélude et fugue en sol mineur BuxWV 163
  • Suite en ré mineur BuxWV 233: Allemande d’Amour – Courante – Sarabande d’Amour – Sarabande II – Gigue
  • Fugue en do majeur BuxWV 174


Georg Böhm (1661-1733)

  • Prélude et fugue en sol mineur
  • Suite en ut mineur: Allemande – Courante – Sarabande – Gigue
  • Capricio Ex D fis di Signori Georg Böhm Org: Luneburg


Johann Sebastian Bach (1685-1750)

  • Sonate d’après Reincken en la mineur BWV 965: Adagio, Fuga, Presto – Allemande – Courante – Sarabande – Gigue
  • Toccata en fa dièse mineur BWV 910

Patrick Missirlian, clavecin anonyme allemand, c.1700

 

La plupart des œuvres au programme de ce récital provient de deux recueils manuscrits de pièces pour clavier, compilés à Ohrdruf par la famille Bach dans les premières années du 18ème siècle, soit le livre d’Andreas Bach (Andreas Bach Buch) et le manuscrit Möller (Möllersche Handschrift). Ces deux volumes représentent une part sans doute infime de la bibliothèque musicale familiale, une part toutefois révélatrice du répertoire pratiqué par le jeune Johann Sebastian: les compositeurs de l’Allemagne du Nord rencontrés ou auprès de qui il s’est formé, entre autres Dietrich Buxtehude (c. 1637-1707) et Georg Böhm (1661-1733), ceux de l’Allemagne centrale et du Sud, proches de sa famille, dont Johann Pachelbel (1653-1706), ainsi que les compositeurs étrangers, avant tout français. Enfin, les deux anthologies constituent la source la plus ancienne pour les œuvres de la jeunesse de Bach parmi les plus fameuses, notamment la passacaille pour orgue et certaines toccatas pour clavecin, dont celle en fa dièse mineur BWV 910.

 

Le clavecin historique de c.1700 utilisé pour le concert est en noyer, à deux claviers et trois rangs de cordes. Il repose sur un piétement composé de six balustres avec ceinture et entretoise. L’instrument n’est ni signé ni daté et sa provenance est incertaine. Découvert en Suisse orientale au milieu du 20ème siècle, ce clavecin n’est probablement pas, à l’origine, l’œuvre d’un facteur suisse. Ses caractéristiques de facture en font plutôt un instrument allemand de type saxon, intégrant des éléments de facture d’autres traditions, notamment vénitiennes et alsaciennes. En raison de son piètement et de l’étendue de ses claviers à l’origine (GG-d’’’), on peut supposer qu’il a été construit approximativement vers 1700. (PM)